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L'histoire de mes 5 bébés Un peu par hasard j'ai decouvert votre site.....hasard oui....et non car j'ai faitpartie à un moment de ma vie de la LLL. Je vous raconte. Mon ainée ,Ombeline est née je n'avais pas encore 19ans.Issue d'une famille de la "bonne nourgeoisie" de province,j'ai tout naturellement fait comme on me l'a toujours appris,à savoir qu'un enfant,un bebe à le droit etre là,surtout attendu mais qu'il devient un geneur une fois né..Il doitalors se plier au rythme des adultes qui l'entourent et non le contraire....Foutaise!!!! Mais mon chemin intellectuel n'en etait pas là au moment de sa naissance.... Je n'ai pas allaité ma fille,je n'avais meme quasiment jamais entendu parler de l'allaitement,donc...je ne mesuis pas posée la question ,ca serait un bebe bib point. Elle est née,je l'ia regardé au moment de sa naissance (une image qui me restera),un peu comme un extra-terrestre..ce bebe tout gluant ,ca ne pouvaitpas etre ça un bebe!!! De toute facon je n'avais jamais eu de bebe autour de moi..mon plus jeune frere a 4.5ans de moins que moi et je me souviens encore n'avoir jamais eu l'autorisation de l'approcher avant ses 2ans.... Bref je regardais ce bébé, je ne le connaissais pas. Puis installée dans ma chambre d'hopital,je la regardais comme l'on peut regarder un nouveau jouet. Ah bon c'est ca un bébé..... Puis le soir est venu,j'etais seule avec ce bébé,je continuais à le regarder,sans oser le toucher,le humer....elle se mit à pleurer,moi aussi. J'avais un bib à portee de main,je lui donnais,elle se rendormie. Les jours sont passes,je prenais soin d'elle mais en cachette je la calinais comme j'en avais envie..une fois meme j'etais en culotte,elle attrapa mon sein... bien vite je l'en retirais. Impossible!!!! Cela m'a horrifiee...non ce sein ne pouvait servir à cela;!!! Merci education rigide et codifiee.. bien en adequation ave ce que vehiculent les magazines de pseudo puericulture..... Cette enfant,je l'aimais mais il me manquait quelque chose,je le sentaisconfusement en moi ,sans pouvoir l'identifier. Mon mari et moi avons desiré un 2e enfant. Et là,les questions sont arrivees tout doucement....tres doucement meme. J'attendais une 2e petite fille. Puis un jour dans un magazine,une maman proposait de parler de l'allaitement.. curiosite??? toujours est il que je l'ai contactée. Elle me proposa ,puisque cette pratique m'etait totalement inconnue, de me rendre à une reunion de la LLL.Je n'y etais ni opposee ni enjouée par cette invitation. J'etais alors enceinte de 6 mois mais cela ne se voyait meme pas. Le jour de cette reunion,lorsque je suis arrivee,une "dame" me demanda ce que je venais faire....je me suis alors rendue compte que j'etais parfaitement incapable de répondre!!! Mais que diable venais-je donc faire..??????? La réunion se passa....des mamans posaient des questions,moi silencieuse presque prostrée dans mon coin,moi d'ordinaire si loquace et ouverte..."grande gueule " même!!!! Puis à un moment le fils de la maman qui recevait ,un "grand de 15 mois,Arthur,je me souviens encore 12ans après de son prénom.....vint et se mit à chouiner près de sa mère....il grimpa sur ses genoux..elle soulevait son corsage et lui donna le sein!!!! Là ..HORREUR!!!! oui oui..je fut extremement choquée.....ce GRAND tétait encore?????????????????????????????????? Qu'un nouveau-né tete.. passe encore.. Mais qu'un grand de 15 mois,presque un enfant tete????????? impossible,impensable!!!!!! Puis je repris ma correspondance avec la dame du magazine (j'appris par la suite qu'elle faisait partie de la LLL ,nous sommes tjr en contact plus de 10ans apres...) et je lui racontait la reunion, mon choc ... Elle eut alors une reflexion on ne peut plus juste....."un nouveau né ne devient pas un bébé puis un bambin du jour au lendemain,il grandit chaque jour,et voila comment un bébé,car à 15 mois c'est encore un bébé je l'ai compris bien plus tard.... tete toujours... Emilie est née. Je me suis dit:je vais essayer de l'allaiter 1 mois puis STOP,je ne suis pas une vache! Emilie a tété..elle tétait toutes les 2h environ durant 3 semaines....et moi j'étais incapable de me lever pour aller lui donner à téter puis encore pour la recoucher,c'est donc son pere qui allait la chercher,puis nous nous rendormions avec le bébé entre nous....Jamais nous n'avons evoque le co-sleeping,cela s'est fait le plus naturellement du monde...je me suis rendormie avec elle,c'est tout! Je ne compte pas le nombre de fois ou au beau millieu de la nuit je faisais un bond en ayant eu peur de la toucher alors qu'elle dormait profondement tout contre son pere ...ou moi!!!!!Cela a duré 15 mois!!! Là c'est moi qui ai mis le hola....elle remuait baucoup, m'empechant de dormir et ainsi de me reposer....donc je l'installait dans la chambre avec sa grande soeur qui avait 3ans. Elle pleura la 1ere nuit... j'allais la chercher....elle finit la nuit entre nous... Le 2e nuit, elle chouinait aussi mais je n'ai pas eu le temps d'aller la chercher.. sasoeur l'avait blotti tout contre elle... je laissais faire,et supprimait le lit à barreau, estimant qu'il etait bien moins dangereux qu'Emilie dorme sur un matelas quitte à rejoindre sa soeur que d'etre sortie par un bambin de 3ans de son lit à barreau.... Et voila comment le co-sleeping s'est installé à la maison. Personne ne s'est posé de question precise ,à savoir si c'etait bien ou mal....nous, nous en étions contents, nos enfant egalement ,c'etait tout ce qui comptait. Bien sur nous n'evoquions pas spontannement cette ptratique autour de nous..nous savions pertinemment que vu notre education nous serions taxes de laxistes et de parents indignes!!!! Clementine est née à son tour... elle dormi avec nous durant 2.5ans....jusqu'à ce qu'elle aussi m'empêche de dormir....puis Guy-Erwan dormi avec nous jusqu'à 1an ,ensuite il nous a fait comprendre qu'il avait besoin de tranquilite, nous avons laisse faire.....il est donc allé rejoindre ses soeurs...Puis Pierre-Eliott est arrivé et a dormi avec nous jusqu'à 3ans.....et sevré idem.... Je trouve regulierement mes enfants dans le lit des autres. Ils ont chacun "leur" lit,mais ce lit est aussi regulierement squatté par d'autres....j'appelle cela les nuit "hall de gare",ces nuit ou chacun s'endors dans son propre lit mais change de lit,de chambre en cours de nuit..... Mes filles ainees ont 14 et 12ans,elles dorment encore tres regulierement ensemble,dans le meme lit, je suppose que le jour ou cela ne conviendra plus à l'une ou l'autre ou les 2 elles sauront bien le dire.... Que de chemin parcouru depuis la naissance de mon ainée..... J'attends mon 6e (et en principe dernier bébé) et il me parait naturel que ce bébé dorme entre nous profitant de la chaleur et la moiteur du lit parental ..un certain temps voire un temps certain......je prevois un berceau tout de meme,pour la sieste du matin ou de l'apres-midi ,si ce bébé veut bien y dormir sinon, il dormira ou bon lui semble,je ne m'en formalise pas.....ni personne ici d'ailleurs. Depuis mon 2e enfant,il n'y a plus de biberons chez moi....hormis pour les enfants que j'ai gardé.. un comble non???Le lit à barreau est quasi neuf....il sert si peu de temps....bref j'ia mis du temps mais j'ai mis une bonne partie de mon éducation à la poubelle....et notre emploi du temps est calqué sur celui de nos enfants et non le contraire..... Nos enfants sont notre joie,notre vie,le centre de notre vie pour l'instant.....nous auront bien le temps une fois devenus grands de vivre pour nous..... ps:je suis infirmière...et je ne m'aventurerais meme pas à vous relater ce qui est enseigné dans ces écoles tant cela heurte mes convictions et ma conception de la liberté de chacun à vivre sa "parentalité " comme il l'entend, le sent et le souhaite.... Izabel, 5 juillet 2003
Mon histoire J’ai 30 ans et trois enfants de 5 ans ½, 3 ans et 8 semaines. J’ai découvert aujourd’hui votre site qui résume admirablement la façon dont j’envisage et je vis le maternage. et je me permets de vous faire parvenir mon témoignage de maman ayant pratiqué et pratiquant toujours le co-dodo.
D’abord, je voudrais vous raconter une anecdote : quand j’avais 6 ans ½, j’ai eu un petit frère. Je me souviens très bien du jour où nous l’avons ramené de la maternité, mes parents l’avaient installé dans leur chambre dans son petit lit de bébé et il s’est mis à hurler. Je me souviens parfaitement de ma mère m’expliquant qu’il ne fallait pas le prendre dans les bras et qu’il fallait le laisser tranquille car on risquait de lui donner de mauvaises habitudes. Moi, je sentais bien qu’il avait besoin d’un câlin. Je ne me souviens pas de ce qui a suivi, mais je ne pense pas que mes parents l’aient pris dans les bras. J’imagine qu’il a dû finir par s’endormir.
Quand j’attendais mon premier enfant, je n’avais pas d’idée préconçue sur le maternage, je me suis dit que j’allais écouter ce que mon cœur et mon instinct me dicteraient. J’espérais pouvoir allaiter mais je n’étais pas sûre d’avoir du lait car ma mère n’en avait pas eu assez pour nous allaiter et je me disais que c’était peut-être héréditaire. Aujourd’hui je sais qu’elle a dû avoir des allaitements mal conduits.
Durant ma grossesse, nous avions installé un lit à barreaux dans notre chambre pour coucher le bébé et notre fils a dormi dans notre chambre durant 1 an.. Il a été allaité 6 mois et c’est tout naturellement que nous avons pris l’habitude de lui faire commencer la nuit dans son lit puis de le prendre dans le notre quand il réclamait le sein. Je trouvais extrêmement pratique de n’avoir pas à me lever la nuit et de l’allaiter tout en dormant. Lorsque il n’a plus tété, à 6 mois, il a continué à dormir dans notre chambre mais il ne dormait dans notre lit qu’en cas de poussée dentaire ou de maladie. A 1 an, pour son anniversaire, nous lui avons « offert » une chambre à lui et il a accepté avec plaisir d’y dormir « comme un grand ».
Notre fille, elle, a dormi dans notre lit dès le retour de la maternité car elle avait un gros besoin de contact maternel. Mon mari, en revanche a « émigré » dans la chambre d’amis car le co-dodo avec elle perturbait son sommeil. Assez fréquemment toutefois, notre fils venait le rejoindre dans la chambre d’amis pour finir la nuit avec lui. Il y avait donc la chambre des filles et la chambre des garçons. Notre fille a été allaitée 7 mois mais elle a continué à dormir avec moi jusqu’à l’âge d’un an, âge auquel elle a eu sa propre chambre et son lit à barreaux, tous deux « offerts » pour son anniversaire. Il lui arrivait fréquemment de se réveiller la nuit et j’allais la chercher afin qu’elle finisse la nuit avec moi (environ 4 fois par semaine). Cela a duré jusqu’à ses deux ans. A cette date, mon mari et moi avons cessé de faire chambre à part et avons de nouveau partagé le même lit pour le sommeil (pour les relations intimes, nous avions l’habitude de nous retrouver dans le même lit, mais ensuite, chacun retournait dormir de son coté).
Actuellement, notre bébé de 8 semaines dort avec nous durant toute la nuit. Il est allaité et j’apprécie de n’avoir pas à me lever la nuit. Dès qu’il réclame, je lui mets le sein dans la bouche et je me rendors. Et deux heures après, on change de coté. Pour l’instant, mon mari n’est pas gêné par ce co-dodo, mais j’imagine que si son sommeil se met à être perturbé par cet état de fait, il retournera dormir dans la chambre d’amis.
A ce jour, nos deux aînés, à qui nous n’avons jamais interdit notre lit, ne nous rejoignent plus jamais ni la nuit, ni le matin. Je le regretterais presque parfois, ils grandissent si vite. Je suis heureuse d’avoir fonctionné de cette manière avec eux durant leur petit enfance, j’ai ainsi pu profiter de longues heures de tendresse et de câlins engendrés par cette proximité mère-enfant.
Je ne fais pas mystère de ce mode de fonctionnement qui choque parfois notre entourage. Dans ce cas, j’explique simplement que nous sommes des mammifères et que tous les bébés mammifères dorment avec l’adulte et en général la mère depuis des millénaires, y compris l’homme. Qu’il est récent de reléguer les bébés dans une petite cage appelée « lit à barreaux » et qu’à mon sens, cet isolement est contre nature. Les gens se montrent alors en général compréhensifs, voire intéressés. J’en ai même convertis certains auxquels je ne manquerai pas de donner les coordonnées de votre site. Moi, j’argumentais avec mon cœur et mes sensations instinctives de mère, vos arguments sont les mêmes, mais ils sont mieux développés et encore approfondis et renforcés par les études que vous présentez. Félicitations pour ce site fort bien fait.
Amicalement, Karine (30 ans, photo-journaliste, maman d’Adrien, Tifenn et Corentin), mars 2003
Margaux a dormi avec nous au début. Au bout de quelques mois nous la mettions dans son "moïse" dès qu'elle était endormie. Elle se réveillait, Valérie la prenait au sein et la remettait dans le "moïse". Au troisième réveille, nous la gardions avec nous. On a essayé le lit à barreaux : pareil. Ca n'a pas duré longtemps. On a fini par mettre le berceau et le lit dans un coin et le bébé dans notre lit. Comme elle se réveillait 6 ou 7 fois par nuit, ou plus, la maman allaitait le bébé en dormant. Et papa dormait aussi : c'était bien. A trois mois, un bébé est toujours contre sa maman. Mais dès six mois, ça vient se blottir contre son papa. Au début, je n'osais pas bouger : je restais des heures dans la même position entre le sommeil et l'éveil. Et puis très vite (à cause des crampes sans doute) je me suis rendu compte que je pouvais la déplacer sans la réveiller. Sentir une petite fille se blottir entre ses bras, l'entendre respirer et sentir son abandon, sa confiance absolue dans la protection qu'on peut représenter pour elle : ça rend moins con. Je souhaite à tous les papas de faire cette expérience au moins une fois : ils verront ensuite la vie autrement. Un peu avant les trois ans de Margaux, Valérie a du être hospitalisée deux jours. Je suis resté seule avec Margaux. Valérie était sous traitement antibiotique, nous avons donc décidé de la sevrer. Le premier soir, elle voulait téter bien sûr. Je lui ai expliqué que ce n'était pas possible et je lui ai dit le mieux possible pourquoi. Elle a pleuré 10 minutes dans mes bras, elle s'est endormi et s'est réveillé le lendemain matin en souriant. Le lendemain pareil. Quand Valérie est rentrée, elle a dormi "en bas" pendant quatre ou cinq jours. Margaux dormait avec moi. Elle me réclamait sa maman. Je lui expliquait la situation, elle se blottissait contre moi et s'endormait. Je crois que le contact, la protection, l'attention, des mois précédents nous ont permis de construire un formidable capital-confiance. Pour faire face aux difficultés, on peut ensuite puiser dedans. Merci Mademoiselle ! Aujourd'hui, Margaux a six ans. Nous dormons toujours tous les trois." Bruno, mars 2003
N'écoutez que vous ! Je suis une jeune maman de 22 ans, et ravie de voir que d'autres parents co-sleepent. Avec mon mari, nous avons un petit garçon de 7 mois que j'allaite. Avant la naissance, nous pensions que le bébé dormirait dans sa chambre mais dès que nous sommes rentrés de la maternité, il dormait tout naturellement entre nous, sans que l'on se pose la moindre question. C'est tout simplement délicieux. Il est très câlin, j'adore l'allaiter et le papa est heureux (lui, il fait ses nuits!). Mon enfant tète plusieurs fois par nuit, cela ne me pose aucun problème, je sens qu'il est bien, et on se rendort tous les deux aussitôt. Si je peux me permettre de donner un conseil aux autres mamans: N'ECOUTEZ PERSONNE! Ecoutez votre instinct et votre coeur de mère!!! J'écoute uniquement les conseils médicaux de ma pédiatre évidemment. Mais les avis sur le co-sleeping ("vous êtes foutus, il va être capricieux"), l'allaitement ("quoi? tu l'allaites encore? mais il va avoir des carences! il lui faut des farines (?) tu vas l'allaiter jusqu'à 10 ans!") des amis, de la famille, des puéricultrices, des pharmaciens, heureusement que je ne les suis pas. Du coup, notre bébé est calme, souriant, gentil comme tout, il n'est pas inquiet, il sait qu'il ne manque de rien, il a son sein à volonté, il est couvert de bisous, et il pousse comme un champignon. Que demande le peuple? Violette, février 2003
Je suis la maman d’un petit Lucas de 13 mois, allaité (y compris la nuit), qui dort avec son papa et moi et dont je m’occupe la journée grâce à mon congé parental. Pendant ma grossesse, j’envisageais d’allaiter (2 mois, si j’avais assez de lait !), puis de reprendre mon travail (j’ai un métier dans lequel je m’investis pleinement, je suis ingénieur en environnement) en sevrant mon enfant et en le plaçant en crèche (pour qu’il soit autonome et sociable). J’imaginais mon bébé dans une jolie chambre pleine de peluches, avec tout le nécessaire pour que le petit passe de longs moments tranquille dans son lit : un tour de lit, un mobile,... J’imaginais enfin que je partirai une semaine aux Antilles vers les 4 mois du bébé, histoire de souder notre couple et de montrer au papa que je n’étais pas trop fusionnelle avec notre enfant. Les magasines, les psychologues, l’entourage, le discours ambiant…tout me poussait dans cette direction Comme la maternité m’a changée !! Lucas a d’abord passé 3 mois, dans notre chambre mais dans un couffin, car on risquait de l’étouffer (dixit une pédiatre, sans enfant). Il faisait ses nuits (23h – 7h) depuis qu’il avait 40 jours. Et puis 3 mois c’était socialement acceptable. L’allaitement se passait bien, malgré difficultés liées à certains mauvais conseils de médecins qui me disaient que mon lait allait se tarir, que mon enfant était constipé car il n’avait pas eu de selles pendant 4 jours, qu’un engorgement (du en fait à un gros coup de froid) et qu’une rhino pharyngite avec un peu de fièvre nécessitaient de me couper la lactation. Sans parler du pédiatre qui m’avait mise en garde contre les selles jaunes signent d’une absence de gras de fin de tétées dans les repas de mon fils… Plus les semaines passaient plus je pensais au congé parental : je voulais m’occuper de mon enfant, je voulais continuer à l’allaiter jusqu’à 6 mois et tout compte fait, les 3h20 de trajet travail-maison, jugés possibles pendant ma grossesse, me paraissais soudains impossibles à concilier avec une vie de famille harmonieuse. Je décidais donc de reprendre le travail pour les 13 mois de Lucas. Mon entourage s’étonnait de me voire prendre une décision qui me rendait dépendante financièrement de mon mari, qui mettrait un frein à ma carrière, moi la jeune cadre dynamique. « Que vas tu faire de tes journées ! ». Puis vers 3 mois et demi, Lucas est passé dans sa chambre et son lit à barreau. Au début tout allait bien, mais il fallait aller « bercer » son lit parce qu’il chouinait 1 fois ou 2 par nuit. Puis il fallait le bercer pour qu’il se rendorme. Et moi, bien sûr je me levais en plus 3 fois pour vérifier que tout allait bien… Puis les réveils ont augmentés à la période où bébé s’éveillait tant au monde la journée qu’il en oubliait de manger. J’ai donc recommencé à lui donné le sein la nuit vers 6 mois. Je devais me lever, c’était l’hiver, il faisait froid… Et à 7 mois j’étais exténuée, limite dépressive, prête à tout remettre en cause, l’allaitement, l’éducation douce. Attentive aux bonnes âmes qui me disaient de « le laisser pleurer pour le dresser et l’empêcher de me pourrir la vie », que de toute façon, qu’à « leur époque, on ne nourrissait pas les enfants la nuit dès leur sortie de la maternité » (comme les Gremlin’s, vous savez bien qu’ils ne faut pas leur donner à manger après minuit !). Par désespoir le suis allée sur internet et de fil en aiguille j’ai trouvé le témoignage d’une femme qui était passée par des abîmes de doutes et d’angoisse avant de trouver le site de Nathalie Roques sur le sommeil partagé et qui parlait de « révélation ». J’ai fait comme elle, acheté et surtout lu « Dormir avec son bébé » et « Au sein du Monde », mis le lit du petit dans notre chambre. Lucas commençait ou finissait ses nuits avec nous. J’étais moins fatiguée. Mais on considérait ça comme du temporaire. Mon mari trouvant en effet que c’était pratique, mais anormal. Aujourd’hui Lucas tète plusieurs fois la nuit, dort dans notre lit, toute la nuit parce que les déplacements ça me fatigue. Le seul inconvénient, c’est qu’il bouge beaucoup depuis qu’il marche et qu’il nous gêne parfois. On pense donc de plus en plus à un lit en side car. Et le papa dans tout ça. Dur à convaincre (il y a eu des moments difficiles, des pleurs) car dans sa famille on a toujours dormi dans son lit…(sauf que comme ils étaient 5 à la maison, il n’a jamais dormi de sa vie seul dans une chambre !), mais il me fait confiance. Et puis il me dit « Bon, vers 3 ou 4 ans, il faudra qu’il dorme dans un lit tout seul, parce que d’ici là on aura un deuxième bébé et on ne va pas dormir avec les deux dans le lit en même temps ! ». Comme quoi il change lui aussi… Notre sexualité a changée depuis la naissance de Lucas, mais pas à cause du cododo. Même pendant la période où Lucas ne dormait pas avec nous, on faisait moins l’amour. La cause : la fatigue plus que le manque de libido due à l’allaitement (ma libido n’a pas été influencée du tout, je suis peut être une exception !). Et nous, ce n’est pas au milieu de la nuit que les envies nous prennent, avec ou sans bébé d’ailleurs! Et de toute façon il y a un grand lit pour gros câlins dans l’ »ancienne chambre » du petit… qui est toujours sa chambre mais de jeu. Voilà, je ne suis pas allée au Antilles. Même sans crèche, j’ai un enfant très autonome et très sociable. J’ai prolongé mon congé parental jusqu’à ses 19 mois (et je suis très bien à la maison, même si je trouve ça plus fatiguant que le travail que j’avais avant !). Pourquoi 19 mois ? J’aurai alors moins de trajets travail-maison puisque mon mari fait tout pour se faire muter plus près de là où je travaille: ça va mettre un petit frein à sa carrière mais il veut me permettre de retravailler un an et demi jusqu’à la naissance du prochain bébé, pour lequel je compte m’arrêter au moins aussi longtemps que pour le premier. Même si ce n’est pas romantique, il faut bien faire des calculs quand on à gérer des doubles carrières ! Et le deuxième dormira avec nous, point final.
Reçu en septembre 2003
Quand mon 1er bébé est né, mon petit Rémi, ce fut un tel coup de foudre que même à la clinique, complètement crevée, je ne suis jamais arrivée à le laisser à la nurserie ni même à le faire dormir dans son berceau, il dormait sur moi. Au début nous habitions en studio, donc Rémi me voyait 24h/24 (moi je suis à la maison depuis sa naissance). Et il tétait énormément, en fait je l'avais toute la journée au sein et il ne dormait qu'au sein. Donc bien sur la nuit il dormait aussi avec nous! Et plus monsieur bébé a grandit, plus il a fait du libre service pour ses tétée nocturnes! En fait j'étais sa sucette! Je lui avait acheté une sucette, mais le sein de maman c'est meilleur! Quand je disais autour de moi que mon fils dormais avec nous, on me disait que je faisais une erreur, sans doute liée à mon jeune âge... J'avais 19 ans... Seule ma mère me comprenait car elle aussi gardait ses enfants prêt d'elle la nuit.
Quand on a emménagé dans notre appart, Rémi avait 9 mois,
il a eu sa chambre à lui, mais impossible de le faire dormir dedans (pour
lui comme pour moi d'ailleurs!)... Alors on a continué le cododo, surtout
qu'il tétait encore 2 fois la nuit (enfin en fait j'en sait même rien, il se
servait tout seul!). Et son doudou, c'était papa et maman. Lui entre nous
deux, et une oreille à chacun dans chaque main... plus la sucette dans la
bouche (il a arrêté de téter du jour au lendemain à 9mois 1/2, je pense du
fait qu'il avait sentit le présence de son petit frère dans mon ventre).
Laetitia, maman à plein temps de Rémi 18 mois et Bastien 1 mois 1/2, isère (38) Reçu en octobre 2003 |