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Protocole clinique n°6 Indications sur le cosleeping[1] et l’allaitement maternel
Academy of Breastfeeding Medicine 2003
www.bfmed.org
Introduction
L’Académie de Médecine pour l’Allaitement (Academy of Breastfeeding Medicine) est une organisation mondiale de médecins qui se consacre à la promotion, la protection et au soutien de l’allaitement maternel et de la lactation humaine. Un des buts de l’Académie de Médecine pour l’Allaitement est d’encourager des pratiques d’allaitement optimales. Les indications suivantes concernent un aspect du parentage qui a un impact significatif sur l’allaitement : le sommeil du nourrisson et plus précisément l’endroit où celui-ci dort.
Le contexte
Le terme cosleeping n’est souvent utilisé que pour décrire le partage par le nourrisson et un parent d’une même surface de sommeil. Cependant, en réalité le cosleeping se réfère à différentes pratiques qui ont en commun que le nourrisson dort au contact social et/ou physique d’une personne responsable (habituellement la mère) (1). Cette définition opérationnelle requiert que les partenaires restent suffisamment proches l’un de l’autre pour que chacun puisse détecter et agir en fonction des signaux sensoriels émis par l’autre, et inclue la possibilité pour un nourrisson de dormir auprès d’un parent sur un élément ou dispositif séparé.
Le partage du lit est seulement une forme de cosleeping parmi d’autres. Les formes de cosleeping que sont le partage d’une natte, d’un futon, ou du sol sont différentes du partage du lit parce que les surfaces sont différentes et peuvent ne pas présenter les mêmes risques que des matelas mous, des couettes, des matelas d’eau, des canapés, des divans, avec ces deux derniers éléments exposant à des risques supplémentaires (2).
Le cosleeping parent-nourrisson fournit une protection physique au nourrisson contre le froid et augmente la durée de l’allaitement ; il augmente donc les chances de survie du nourrisson au développement particulièrement lent (1,3-5). Le nourrisson humain, comparé aux autres mammifères, se développe plus lentement, a besoin de téter fréquemment, et naît plus immature d’un point de vue neurologique (1,3-5). Dans les régions où la malaria sévit, le cosleeping est recommandé car c’est l’utilisation la plus efficace possible des lits à moustiquaires disponibles ; le cosleeping peut être nécessaire dans d’autres régions du monde où la disponibilité des lits ou des chambres est insuffisante. Le partage du lit et le cosleeping ont été l’objet de nombreux commentaires négatifs dans la littérature médicale ces dernières années car soupçonnés d’être responsables de la mort de plusieurs nourrissons (6-10). Cela a amené certaines autorités de santé publique à décourager tous les parents de pratiquer le partage du lit. La Commission pour la sécurité des produits et des consommateurs des Etats-Unis (USCPSC) recommande aux parents de « ne jamais dormir avec votre bébé » mais oublie de faire la distinction importante entre les différentes formes de cosleeping et entre le partage de lit sûr et dangereux (11). Le partage du lit est depuis longtemps encouragé comme une méthode facilitant la tâche des parents et plus précisément le parentage encourageant l’attachement (« attachment parenting »), et également l’allaitement (12-16). Basé sur une revue de la littérature récente (voir « Justifications »), l’Académie Médicale de l’Allaitement fait les recommandations suivantes pour les professionnels de santé.
Recommandations
A. L’allaitement maternel étant la meilleure façon de nourrir un nourrisson, toute recommandation de soins infantiles qui interfère avec son initiation ou sa poursuite doit être soigneusement évaluée en fonction de ses nombreux bénéfices connus pour les nourrissons, leur mère et la société.
B. On ne devrait pas tenir pour acquis que les familles ne pratiquent qu’un seul et unique arrangement de sommeil, toute la nuit, toutes les nuits et également durant le jour. Les professionnels de santé devraient toujours avoir ceci à l’esprit quand ils interrogent les parents à propos des habitudes de sommeil de leur nourrisson (2, 22). Les parents ont besoin d’être encouragés à exprimer leurs points de vue et à chercher des informations et du soutien de la part des professionnels de santé consultés. Une sensibilité aux différences culturelles est nécessaire quand ceux-ci cherchent à connaître les comportements autour du sommeil.
C. Il n’y a actuellement pas assez de preuves pour soutenir des recommandations systématiques contre le cosleeping. Les parents devraient être éduqués à propos des risques et des bénéfices du cosleeping, sur les pratiques dangereuses de cosleeping et autorisés à prendre leur décision en toute connaissance de cause. Le partage du lit est une pratique complexe. Les actions visant à donner des conseils aux parents à propos du sommeil du nourrisson devraient comprendre les informations suivantes : 1. Certaines pratiques potentiellement dangereuses associées au partage du lit / cosleeping ont été identifiées par une revue des publications concernées et par un consensus d’experts :
2. Les familles devraient également avoir toutes les informations disponibles sur l’environnement permettant un sommeil sûr pour leur nourrisson:
Justification
A. Allaitement et partage du litUne étude sur l’allaitement et le partage du lit a montré que les nourrissons qui dorment habituellement avec leur mère tètent à peu près trois fois plus longtemps durant la nuit que les nourrissons qui dorment habituellement seuls. Les tétées sont deux fois plus nombreuses et leur durée est allongée de 39% (16). La proximité et le contact sensoriel entre la mère et son bébé durant le sommeil facilitent les réponses rapides de cette dernière aux signaux émis par le nourrisson quand il est prêt à téter, et assure un confort psychologique et un sentiment de confiance aussi bien chez le nourrisson que chez les parents. Récemment, une large étude prospective menée aux Etats-Unis sur plus de 10 000 nourrissons a trouvé que 22% des nourrissons d’un mois partageaient le lit d’un adulte et que les mères qui allaitaient partageaient leur lit trois fois plus que les mères qui n’allaitent pas. 95% des nourrissons qui partagent leur lit le font avec un parent (24). Des études en Nouvelle Zélande et en Australie ont trouvé des taux de partage du lit supérieurs à 40% (22, 25). Une étude rétrospective plus récente aux Etats-Unis a également trouvé un taux de cosleeping de 45% (26).
B. Cosleeping et mortalité infantile
1. Prévention ou risque pour la Mort Subite du Nourrisson (MSN) Plusieurs études épidémiologiques et une méta-analyse récente ont montré une association significative entre allaitement maternel et diminution du risque de MSN, particulièrement quand l’allaitement est l’alimentation exclusive du nourrisson durant les 4 premiers mois de vie (27, 28). Cependant, il n’y a pas de preuves suffisantes à ce jour pour démontrer un lien causal entre l’allaitement et la prévention de la MSN. Plusieurs études ont également montré un risque augmenté pour la MSN quand les nourrissons dorment avec leur mère et que celle-ci fume des cigarettes. L’exposition du fœtus et du nourrisson au tabac apparaît contribuer à ce risque et est indépendante d’autres facteurs de risque connus y compris de la classe sociale (2, 17-21, 29, 30). Ceci conduit à recommander aux parents qui fument de ne pas partager leur lit avec leur nourrisson.
2. Risque d’asphyxie Deux études de la Commission pour la sécurité des produits et des consommateurs des Etats-Unis utilisant des diagnostiques issus de certificat de décès non vérifiés ont conclu qu’un nombre significatif de nourrissons avaient été asphyxiés alors qu’ils dormaient sur des surfaces de sommeil dangereuses. Ces décès étaient provoqués soit par des coincements dans le dispositif de couchage, soit par recouvrement par un adulte ou un enfant plus âgé endormi (8, 10). A partir de ces études, la Commission pour la sécurité des produits et des consommateurs des Etats-Unis (USCPSC) a émis des recommandations contre la pratique de tout type de cosleeping et a déconseillé aux parents de dormir avec leurs nourrissons en toutes circonstances. L’USCPSC se montre inquiéte de l’absence de norme de sécurité pour des lits d’adulte concernant leur utilisation par des nourrissons et du risque que peut représenter pour un nourrisson le fait de dormir dans un environnement dangereux. Deux études plus récentes effectuées à St Louis et à Cleveland ont soulevé des inquiétudes similaires (7, 9), avec toujours les mêmes défauts que les études précédentes. Ces études ne comprennent pas de données sur l’intoxication éventuelle des partenaires (drogues ou alcool) et ne considèrent pas la position de sommeil du bébé au moment du décès alors même que la position ventrale semble être le facteur de risque le plus significatif pour la MSN. Elles regroupent également dans une seule catégorie toutes les formes de cosleeping, sans distinguer les environnements de sommeil connus comme dangereux, tel les canapés, divans, matelas d’eau, et fauteuils rembourrés, des dispositifs de sommeil sûrs. Dans ces études il n’y a aucune certitude sur la qualité de la collecte des données, aucune cohérence dans les critères employés pour définir les « recouvrements » (« overlay »), et aucune validation de leurs conclusions. Les parties pris des examinateurs médicaux et des coroners peuvent les conduire à classifier des décès ayant lieu dans un lit d’adulte, un divan ou un fauteuil en présence d’un adulte comme une mort par recouvrement y compris quand il n’y a pas de preuves qu’un tel recouvrement ait bien eu lieu. C’est particulièrement un problème en absence d’investigation sur la scène du décès et d’interrogations détaillées des personnes présentes au moment du décès. Il n’y a pas de méthode à l’autopsie permettant de distinguer les décès dus par MSN de ceux de causes accidentelles ou intentionnelles tel qu’homicide par étouffement avec un oreiller. Ainsi, les décès de nourrissons qui ont lieu dans des berceaux sont le plus souvent identifiés comme des MSN, alors que ceux ayant lieu sur un divan ou un lit d’adulte sont habituellement identifiés comme des étouffements. Ce qui complique encore plus les analyses des décès de nourrissons est la diversité des types de partage du lit. Une étude menée en visitant les habitations de familles considérées comme à haut risque de MSN à cause de leur statut socioéconomique a montré que celles qui pratiquaient le partage du lit étaient plus susceptibles de coucher leur nourrisson sur le ventre et d’utiliser des surfaces de sommeil molles (31).
3. Les études prospectives basées sur une population La seule étude prospective effectuée sur une population et concernant le partage du lit et la MSN a été menée en Angleterre (2). Les chercheurs ont trouvé que le cosleeping avec un nourrisson sur un canapé était associé à un risque particulièrement élevé de MSN. Il n’y avait pas de risque augmenté au partage du lit quand le nourrisson était replacé dans son berceau après un moment, et qu’il ne passait pas tout son temps de sommeil dans le lit des parents. Parmi les nourrissons dont les parents ne fument pas ou les nourrissons âgés de plus de 14 semaines, il n’y avait pas d’association entre le fait de se trouver dans le lit des parents et un risque augmenté de MSN. Le risque associé au partage du lit chez les plus jeunes semble être lié à une consommation récente d’alcool par les parents, à des conditions de surpeuplement dans l’habitation, à une fatigue extrême des parents, et à un nourrisson placé sous une couverture épaisse comme une couette. Partager la chambre avec ses parents était associé à une diminution du risque de MSN. Les auteurs de cette étude concluent qu’il existe peu de données obtenues à partir d’observations directes de nos jours, mais qu’il est clair que partager un lit conduit la mère et son nourrisson à interagir de façon complexe, de manière complètement différente que dans le cas du sommeil isolé et que ces interactions ont besoin d’être comprises dans le détail avant d’appliquer des étiquettes simplistes telles que ‘sûre’ ou ‘dangereux’. Ils poursuivent en disant « … peut-être n’est-ce pas le partage du lit en lui-même qui est dangereux, mais plutôt les circonstances particulières qui entourent ce partage du lit. Que certaines de ces circonstances puissent être modifiables a des implications importantes en terme de politique sociale et d’éducation à la santé ».
4. Diversité ethnique Les taux de MSN sont bas dans les cultures asiatiques où le co-sleeping est banal. Cependant, certains soulignent que le cosleeping dans ces cultures est différent du cosleeping tel qu’il est pratiqué aux Etats-Unis. Comme le notent Blair et ses collègues dans leur étude, « … un bébé dormant à portée de bras de sa mère, sur une surface ferme, comme c’est souvent le cas à Hong Kong, ou un bébé des Iles Pacifiques dormant sur le lit plutôt que dans le lit, est dans un environnement différent de l‘environnement du bébé qui dort en contact direct avec sa mère sur un matelas mou et recouvert d’une épaisse couette » (2).
Une étude prospective et de large envergure avec analyse multivariée sur le partage du lit a montré que la race ou ethnie était le facteur le plus étroitement associé au partage du lit à toute les périodes de suivi de l’étude et que les mères noires, asiatiques et hispaniques dorment quatre à six fois plus que les mères blanches avec leur nourrisson (24). Dans une étude récente en Alaska où il y a un taux important de cosleeping parmi les natifs, les chercheurs ont trouvé que presque tous les cas de MSN associés au partage du lit avec les parents étaient également liés à une consommation par les parents de drogues et étaient parfois associés au sommeil en position ventrale ou sur des divans ou matelas d’eau (32).
5. Les études en laboratoire Mc Kenna et ses collègues ont étudiés scientifiquement et avec précision le partage du lit dans des conditions de laboratoire et ont trouvé que les nourrissons qui partagent le lit avec leur mère ont plus de réveils et passent moins de temps dans les stades 3 et 4 du sommeil. Cela pourrait être protecteur vis-à-vis de la MSN puisque le sommeil profond et les réveils peu fréquents ont été considérés comme des facteurs de risque potentiels pour la MSN (3, 33-36).
6. Facteurs parentaux La contribution d’autres facteurs parentaux au risque du partage du lit reste peu clair. Dans une analyse multivariée, Blair et ses collègues ont trouvé que la consommation par la mère de plus de deux verres d’alcool (un verre = 12 o.z. (300 ml) de bière, 5 o.z. (150 ml) de vin ou 1,5 o.z . (40 ml) d’alcool distillé) et la fatigue des parents étaient associés à la MSN (2). Cependant une étude en Nouvelle Zélande n’a pas trouvé de lien clair avec la consommation d’alcool (20).
Le rôle de l’obésité a été examiné dans seulement une étude sur des cas de MSN. Celle-ci a trouvé que le poids moyen des mères qui partageaient le lit avec leur nourrisson était supérieur à celui des mères dormant seules (7). Si le recouvrement est censé être le mécanisme expliquant l’asphyxie de nourrissons, il semble plausible que l’état psychologique et physiologique de la (les) personne (s) qui partage(nt) le lit avec un nourrisson soit important.
Recommandations pour des recherches futures
A. L’Académie de Médecine pour l’Allaitement souhaite vivement que plus de recherches soient menées afin de mieux comprendre les bénéfices et les risques du cosleeping et du partage du lit ainsi que leur association avec l’allaitement maternel.
B. L’Académie est inquiète de l’interdiction faite de pratiquer le cosleeping et le partage du lit basée sur des données erronées et des conclusions fausses. Si des données issues d’examens médicaux doivent être utilisées, les examinateurs médicaux devraient développer des protocoles pour mener des investigations sur les décès inexpliqués de nourrissons en utilisant des méthodes impartiales et standardisées, incluant des investigations détaillée sur le site. La collecte des données doit être scientifiquement déterminée, vérifiable, et inclure :
C. Les chercheurs devraient employer des protocoles correctement développés, impartiaux et prospectifs avec des méthodes de collecte des données bien définies et standardisées. Les données témoins sont indispensables pour toute comparaison dans ce type de recherche. Les études devraient être basées sur une population, de façon à ce que le risque actuel de MSN et de suffocation par recouvrement induits par le cosleeping/partage du lit puisse être évalué par calcul informatique. Un dénominateur est nécessaire pour le calcul d’un risque et pour établir une comparaison avec une population ne pratiquant ni cosleeping ni partage du lit. Dans l’analyse finale, il est indispensable que les facteurs modifiables dangereux associés au partage du lit ne soient pas assimilés au partage du lit lui-même. La diversité ethnique des Etats-Unis doit également être considérée.
D. Il est essentiel de poursuivre des études évaluant l’impact du cosleeping sur le comportement du nourrisson, la MSN et l’allaitement maternel.
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[1] : ou co-sleeping. Ce terme n’a pas été remplacé ici par sa traduction française « co-dormir » ou « sommeil partagé » par souci de précision. |