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Difficultés courantes

 

Les parents d’un ou de plusieurs enfants sont souvent confrontés à des difficultés de sommeil. Ces difficultés comprennent le plus souvent des endormissements longs avec pleurs ; des réveils nocturnes, avec demande de nourriture ou non; des cauchemars répétés ; des tentatives pour dormir dans le lit des parents, avec sentiment d’échec quand ces derniers finissent par « céder » ;…. Elles sont en train de devenir un problème de santé publique de nos sociétés occidentales, avec des répercussions possibles sur le sommeil des adultes et sur d’autres champs de la vie quotidienne. Epuisés, les parents ont des difficultés dans leur travail, et c’est toute leur vie quotidienne qui est touchée.  Ils sont nombreux alors à se sentir « au bout du rouleau », voire de la dépression nerveuse, quand leur bébé se réveille fréquemment la nuit, refuse d’aller au lit, ou se lève très tôt. Le bébé est alors perçu comme décevant, gêneur, les parents se vivent comme incapables de l’élever correctement. C’est bien souvent une confiance qui se perd et parfois, dans les cas les plus graves, une spirale de relations violentes qui s’installe.

 

Réveils nocturnes

De nombreuses études ont tenté de brosser le tableau des dégâts. Ainsi en Angleterre, 50% des nourrissons de 6 mois se réveillent occasionnellement la nuit, 31% 4 nuits par semaine ou plus. A 5 mois, en Finlande, entre 48 à 25% des bébés ont des problèmes de sommeil. Entre 9 et 12 mois, 28% ne dorment pas 6 heures d’affilée. Aux USA, 30% des nourrissons de trois mois ne dorment pas 5 heures d’affilée. Toujours aux USA, une autre étude montre qu’un bébé sur deux de trois mois réveille ses parents, et le même chiffre est donné pour des bébés de huit mois. A 9 mois, 28% se réveillent 7 fois ou plus par semaine. En France cette fois, 13% des bébés de 6 mois ne dorment pas d’une traite entre 24h et 5h du matin. Et pour les plus grands ? Encore en France, entre 1 an et 2 ans, environ un tiers des bébés se réveillent ; entre 16 et 24 mois, 9% des enfants ont des difficultés à s’endormir, 19% se réveillent plus de 3 fois par semaine. D’autres auteurs évoquent plus de 50% d’enfants entre 2 et 3 ans qui se réveillent la nuit. En Allemagne, à 20 mois, 22% ont des réveils nocturnes, ils sont encore 13% à 4 ans et demi.

 

Que conclure de cette cascade de chiffres, qui varient de 9% à 50% d’enfants se réveillant la nuit ? Que les variations sont en partie le fait des définitions très diverses qui sont utilisées dans les études bien entendu. Mais plus généralement, on peut considérer que de nombreux enfants de 0 à 4 ans réveillent parfois leur parent, qu’une minorité les réveillent très fréquemment (au moins une fois par nuit pratiquement toutes les nuits). Que les nuits hachées par des réveils ne sont pas l’apanage des bébés (ou des moins de 6 mois) : à 4 ans, les jeunes enfants réveillent encore de temps en temps leurs parents. En fait nous sommes là devant un problème courant, dont il est difficile de mesurer avec précision l’ampleur, car ce comportement (les réveils nocturnes et autres difficultés du sommeil) dépend d’un grand nombre de facteurs et qu’il n’est pas simple de le décrire avec précision. Une chose est certaine : votre bébé de 8 mois ne fait pas ses nuits ? Il n’est pas le seul et c’est même tout à fait banal.

 

Est-il vrai que les bébés allaités se réveillent plus souvent ?

Oui et non. Oui, car des études ont montré que les bébés allaités se réveillaient plus souvent que les bébés qui prennent le biberon[1]. Mais il s’agit bien souvent de bébés élevés « à l’occidentale » : c’est à dire qu’ils dorment loin de leur mère et doivent le plus souvent se faire entendre pour que celle-ci vienne les nourrir. Donc, comme les bébés nourris au sein ont des prises alimentaires plus fréquentes que leurs collègues au biberon, y compris chez nous, y compris quand tout est fait pour qu’ils prennent le moins souvent possible le sein, leur mère se lèvera plus souvent que celle qui donne le biberon.

Non, car les bébés qui dorment avec leur mère se réveillent à peine, et la réveillent à peine, puisqu’il leur suffit de tendre la bouche vers le sein. Ils n’ont pas besoin de pleurer, pas besoin d’attendre, et pas besoin de se réveiller : téter dans ses conditions peut se faire en dormant. Les bébés qui dorment avec leur mère tètent souvent (2, 3, 4 fois par nuit), et tout ceci sans beaucoup de fatigue pour la mère.


 


[1] Notamment une étude récente menée au Québec, sur des nourrissons âgés de 5 mois.